Mes articles sont habituellement 100% déco mais, exceptionnellement, j’aimerais vous de parler d’un projet plus personnel…
Je suis une fille de la ville : j’y ai grandi, j’y ai toujours vécu. Mais depuis un certain temps, je ressentais l’appel de la campagne… et j’y ai finalement succombé.
J’avais fait des recherches sur Centris il y a quelques années, j’étais même allée sillonner des rangs dans Lanaudière. L’idée d’une maison centenaire, sur un grand terrain avec un horizon, me faisait rêver… Puis je suis devenue maman, la pandémie est arrivée, et j’ai mis mon rêve sur la glace.
Par un heureux hasard, sortie du champ gauche, une opportunité s’est récemment présentée, qui cochait toutes les cases de ma wishlist. Une visite plus tard, je savais que j’avais trouvé mon petit coin de paradis. Je suis donc maintenant une fille de la ville – et une fille de la campagne.
Qu’est-ce qui m’a convaincue de plonger dans le vide? Voici mes 5 raisons d’aimer la campagne.
1 – La communion avec la nature
En ville, j’ai un petit carré de verdure. En fait, il est plutôt rectangulaire, mais il est assurément petit. J’ai aussi plusieurs pots en terre cuite, dans lesquels je plante chaque printemps des annuelles, des plants de tomates et des fines herbes. C’était mon petit rapport à la nature. À la campagne, tout est décuplé. À commencer par la vue à travers les fenêtres de la maison, où on ne voit que de la végétation. Et un terrain qui ne demande qu’à ce que j’y mette les mains dedans, à mon rythme. À planter des légumes, mais aussi des fleurs que je n’oserais probablement pas planter en ville. Des fleurs qui, fraîchement cueillies, embaumeront le salon, et que je ferai ensuite sécher pour m’en servir comme décoration. Et quel est cet oiseau qui chante, cette sérénade que je n’ai jamais entendue? La première raison d’aimer la campagne, c’est la communion avec la nature.
2 – Le cocooning déconnecté
Le proverbe « Loin des yeux, loin du cœur » devient à la campagne « Loin de la ville, loin du stress ». Le trajet qui sépare ma maison de ville de ma maison de campagne agit comme un tampon entre ma vie pleine d’engagements et la slow life qui m’attend à destination. Là-bas, malgré le wi-fi, je me sens déconnectée. Là-bas, je n’ai que le nécessaire pour vivre simplement. Là-bas, le calme m’attend, laissant le tumulte loin derrière, comme un message d’absence qui dit (littéralement) « Je suis en dehors de la ville pour quelques jours, je vous reviens à mon retour. » La distance crée la déconnexion. Et je ferai de ma maison de campagne un douillet cocon où les priorités ne seront que les miennes, où les nouvelles du monde m’arriveront en retard – si elles arrivent à moi.
3 – La déco décomplexée
J’ai la déco dans le sang… Ni Dracula ni aucune transfusion ne pourraient y changer quelque chose. Mais la campagne modifie l’approche. L’idée n’est pas de faire des compromis sur le Beau, ni sur les grands principes du design. C’est davantage le style qui se décomplexe. (Il s’agit d’une résidence secondaire, après tout.) L’éclectisme est bienvenu, même souhaité, et il enlève la pression de tout faire s’agencer. La maison de campagne invite à l’authenticité, au confort, aux courtepointes, à l’ambiance décontractée, au tourne-disque qui chante une autre époque…
4 – Le plaisir de chiner
Avec cette déco éclectique et décomplexée vient un autre plaisir : celui de chiner, de découvrir des pièces uniques dans les marchés aux puces et boutiques d’antiquités. Ou sur Marketplace. Ou dans le sous-sol des parents et grands-parents – qui espéraient secrètement qu’une commode centenaire connaîtrait une deuxième vie… Il y a dans le plaisir de chiner quelque chose qui s’apparente à la fébrilité d’une chasse aux trésors. Aussi ésotérique que cela puisse paraître, chaque fois que je déniche une perle, j’ai l’impression qu’elle m’attendait là patiemment et, de surcroît, qu’elle a ressenti le même petit frisson qui m’a traversé quand je l’ai prise dans mes mains… Un frisson que, il va sans dire, je ne ressens pas chez Ikea.
5 – Les petits extras uniques à la campagne
Enfin, à la campagne, il y a tous ces extras que je ne peux trouver à la ville : le silence, l’odeur et le crépitement d’un feu de foyer, les nuits tellement plus étoilées, le chant des criquets comme musique de fin de soirée, les couchers de soleil au-dessus de la montagne… Il y a également la découverte d’un petit ruisseau où mon garçon apprendra à pêcher, ou celle d’un artisan local qui offre des produits tout droit sortis de son champ qu’il m’invite à visiter… Et, comble du bonheur, j’aime croire que je découvrirai aussi de nouveaux amis.
Crédit photo d’ouverture : @jfsm2010